Une semaine passée à toute vitesse, on a commencé sur les chapeaux de roues, entre le stage au journal et les recherches plus perso sur l'histoire d'Arusha. Visite des deux musées de la ville, rien d'exceptionnel en soi, ils font avec les moyens du bord, plutôt éclectiques : quelques photos horribles de ce qu'on peut choper avec les moustiques ici – beurk, une reconstitution des premiers hommes (Afrique de l'Est berceau de l'humanité, on était vraiment pas beaux), rencontre avec un ancien exportateur britannique de café (chez lui on se serait cru dans les années 50), rencontre avec une association de défense des droits de l'homme. On prend notre rythme, s'habituer à slalommer sur les trottoirs, à respirer la poussière, aux rabatteurs pour les safaris, ils commencent à comprendre que non, on n'est pas intéressées, non plus les poignards et batiks …
La ville est finalement assez européenne. Je ne m'attendais pas à ça, la pauvreté ne se voit pas tant que ça. On est dans la ville la plus riche de Tanzanie. Pas de gros choc culturel non plus, beaucoup des habitants sont habillés à l'occidentale, architecture coloniale héritée des colonisations allemandes et britanniques (pour les rues principales). J'ai même trouvé du Nutella (ouf je vais survivre). Peu de Blancs, beaucoup ne sont qu'en étape à Arusha, avant de repartir pour les parcs nationaux, ils restent dans leurs hôtels et 4x4.
La ville en elle-même n'a rien d'exceptionnel, poussiéreuse, bruyante, mais vivante, beaucoup de trafic, contraste entre les quelques routes, et les "villages" dans la ville, où l'on s'y rend par des chemins de terre (3e ville du pays pourtant). On s'y reperd vite.Vendeurs de fruits (mangues, bananes, avocats, oranges…), de cacahouètes, de bric-à-brac, le long des routes (on peut vraiment trouver de tout), files de dala-dala, de taxis qui chaque fois nous hèlent, Clo passe son temps à me dire Atttentttion !! Si je ne me fais pas renverser c'est grâce à elle ! J'ai pas encore capté qu'ils roulaient à gauche.
Les Massaï aussi, nombreux à Arusha, peuple de fiers guerriers nomades, certains poussés par la pauvreté se rendent en ville pour des travaux de gardes. On les reconnaît tout de suite, leur allure, leur fierté, leur trou dans les oreilles… Assez bizarre de se retrouver dans un cybercafé à côté de ces guerriers vêtus de leurs pagnes à carreaux rouges, avec leur bâton traditionnel.
Petite découverte sympathique, la terrasse sur le toit de l'hôtel… On s'est acheté du fromage africain et on a commandé deux verres de vin au bar, et on est allées déguster tout ça sur le toit. On contemple les lumières de la ville, derrière nous le Mont Meru, à nos pieds la rue Sokoine et au-dessus de nos têtes les premières étoiles… Elle est pas belle la vie… Une musique joyeuse nous interpelle à travers les rumeurs de la rue, on cherche d'où ça peut venir, on voit apparaître une sorte de convoi, et sur un des 4x4 ouvert, une fanfare jazz et des danseuses bien en chair, et dans la voiture suivante les mariés…
Pour les photos, il va falloir patienter, la connexion est beaucoup trop faible et capricieuse…. Lo siento !!!
Sinon je continue consciencieusement à mettre le produit anti-moustique, même si je n'ai pas encore vu un seul moustique. Ils doivent avoir peur de moi (si ça peut te rassurer maman…)
lundi 14 juillet 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire