lundi 18 août 2008

Zanzibar l'île aux épices

Traversée de Dar-Es-Saalam à Zanzibar sur un ferry un peu rouillé, traversée qui s'annonçait longue et fatigante (sic le guide du routard), car on a choisi la compagnie plus économique, mais on a finalement réussi à dormir la moitié du trajet et l'on s'est réveillées juste à temps pour voir une baleine… Enfin surtout sa queue et ses jets d'eau. Arrivée magique à Zanzibar.

Terre de légende, qui a vu passer nombres d'explorateurs, de sultans, de marchands d'esclaves, de trafiquants d'ivoire, de marins arabes et perses …
Stonetown, "la ville de pierre", centre historique de Zanzibar, un dédale de ruelles, de magnifiques portes sculptées à côté de murs décrépis…



Dégustation de brochettes de poissons et crustacés à la tombée de la nuit. Je conseille la brochette thon carotte !! Arrivées à l'hôtel, oups boulette, ils n'ont pas noté notre réservation, et tous les autres hôtels sont complets ou hors de prix… hakuna matata, on dormira finalement chez le propriétaire. Le matin petit-dej royal sur la terrasse, avec vue sur les toits de Stonetown. Il est 8h et il fait déjà chaud ! Quelques visites, guidées parfois par des locaux, parfois au hasard de nos pas égarés… Balcon du Palace Museum, invitation à la méditation

Palace rempli de coffres sculptés et cloutés, passage par la Maison aux Merveilles, détour par les murailles du Fort arabe :

Arrivée au troisième étage d'une école de musique au son du taarab, musique zanzibarienne, un musicien avec son vieux violon nous invite à l'écouter un instant, et apprend quelques accords à Clotilde (y'a encore du boulot).

On se reperd dans le labyrinthe des ruelles. J'ai l'impression de changer de pays, complètement différent de la Tanzanie continentale, les femmes voilées, les odeurs d'épices, les hommes aux blanches djellabas et toques brodées, les minarets, les prières du muezzin, les temples hindous, une ambiance qui me fait un peu penser à Marrakech. Zanzibar est souvent décrite comme un morceau d'Orient…TANganika et ZANzibar ne forment qu'un pays, la Tanzanie, depuis 1964 seulement.

Le matin réveil enchanteur au son des cloches chrétiennes et du chant lancinant du muezzin. Cela laisse rêveur...

Matemwe, un petit coin de paradis

Dala-dala n° 118, direction le nord de l'île, Matemwe. En théorie ce sont 40 petits kilomètres, mais on nous prévient qu'il va falloir être patientes, que cela peut prendre jusqu'à 3h… Nos sacs à dos sont balancés sur le toit, je guette de temps en temps la route pour vérifier que mon sac n'est pas en train de voler dans les airs. On est tombé sur un chauffard, qui aime les sensations fortes avec son tacot. En une heure le trajet est bouclé. Bienvenue au paradis. Matemwe. Petit village de pêcheurs comme dans les rêves, le sable blanc à perte de vue, les cocotiers avec les noix de coco sur la plage, l'eau turquoise à 27°, les bateaux en bois, le bungalow les pieds dans l'eau. Non non ne bavez pas. Premier bain dans l'océan indien. La nuit on s'endort au doux son des vagues et du vent dans les palmiers. Réveillées le matin par des chèvres folles et les chants de gamins du village. On part petit-déjeuner au village en passant par la plage, pieds nus, les orteils qui s'enfoncent dans le sable chaud… Thé et chapatis avec des locaux, beaucoup plus économique qu'au bungalow (à peu près dix fois moins cher…). Quand on revient, le ventre plein, c'est le son de Bob Marley qui s'échappe des cocotiers, les chèvres qui nous observent, et les crabes qui dansent sur le sable…


Le monde de Némo à nos pieds

Rencontres avec des locaux lors du petit-dej, qui décident de nous emmener sur la barrière de corail. Eau transparente jusque mi-cuisse, la marée est basse, le jeu consiste à éviter les oursins. Les classiques petits noir, les roses qui ressemblent à des fleurs exotiques, les oursins géants, avec leurs longues et fines épines. Des œuvres d'art, mais à observer de loin ! Je n'ai qu'une peur, c'est glisser et m'étaler sur toutes ces piques. Dans les mains ça chatouille. On croise aussi plein de petits poissons rayés, des étoiles de mer, des poissons bleu qui ressemblent à des bouts de plastique, des espèces de chenilles tubes, les mamas qui ramassent les algues pour ensuite aller les vendre aux Chinois, les enfants qui ramassent les beaux coquillages pour les vendre aux touristes, un plongeur qui ramène poissons et poulpes... Collantes les tentacules de poulpe !

Je ne fais pas la maline là...

Clotilde a faim visiblement

Passionant ce qui se passe à mes pieds...

Boutre au repos

La ventrée de poulpe

Finie la ballade, retour sur la grève. Regarder le sable donne mal aux yeux. C'est l'heure où les pêcheurs rentrent au village. Défilé des Dhows, toutes voiles dehors. Un des locaux nous invite à déjeuner. Il s'en va acheter quelques octupus bien frais aux pêcheurs qui sont encore en train de décharger leur pêche et de rouler et battre les poulpes dans le sable (pour le goût). Il les donne à cuisiner à sa mère, jolie mama au boubou coloré. Nous sommes les invitées, rien le droit de faire donc, on s'en va attendre que ça soit prêt sur les bancs de l'école à-côté. Week-end oblige, c'est désert, à part quelques vaches et chèvres sur les marches. Ca prend du temps la cuisine au charbon, mais on ne le regrettera pas ! On s'est fait une de ces ventrées… Impression d'avoir le poulpe entier dans mon estomac. Siesta après ça, et dernier bain de mer alors que le soleil se couche. Myriade d'étoiles entre les branches de cocotiers, reflet de la pleine lune sur les vagues, petite brise fraîche qui vient apaiser les coups de soleil… dure dure la vie.

Levé du soleil sur l'océan indien

Le matin levées aux aurores pour assister au départ à la pêche et au levé du soleil. Les bateaux semblent encore somnoler, ballottés par le vent. Mais ça ne dure pas, un à un ils s'en vont pour le large, toutes voiles dehors. On dirait un lent ballet dans la lumière du petit matin. Le soleil se lève, les bateaux deviennent des ombres.



Les enfants jouent sur la plage, les mamas partent ramasser les algues. Les enfants s'approchent et sont captivés par nos appareils photos, timides au départ, à la fin ça donne ça:



On parle beaucoup avec les mains car ils ne parlent pas anglais, et notre swahili est limité.

Le monde de Nemo et mieux encore

Avant de quitter Zanzibar, on voulait tester les mythiques Dhows qui sont sur toutes les cartes postales. On embarque donc avec trois pêcheurs, masques et tuba au fond du bateau. J'ai plus l'impression d'être sur un radeau que sur un bateau, il y a à peine la place pour poser une fesse. Autant ils sont majestueux au loin quand on les observe depuis la plage, autant quand on est dedans c'est moins la classe. C'est fait de bric et de broc, ça prend l'eau, il faut écoper, la voile est toute rapiécée, mais ça a aussi son charme. Tant que les vagues ne sont pas trop grosses… Doucement mais sûrement, on contourne la barrière de corail, pour s'arrêter au récif de Mnemba, une petite île privée au large de Matemwe. J'enfile palmes et masque (j'ai le look baby) et s'est partie pour une heure dans le monde de Némo. Ils sont partout, ils me frôlent, des rayés, des tout gris, des bleu turquoises, des gros, des bancs entiers de petits. Ils font la course, ils se battent, je ne sais plus où regarder… Je suis dans un aquarium géant. Et au fond de l'eau le corail, orange, bleu, vert, jaune…Les pêcheurs nous laissent barboter jusqu'à ce qu'on en ait marre, enfin surtout jusqu'à ce qu'on commence à avoir froid et avoir des crampes aux mollets à force de pédaler dans l'eau. Magique.

lundi 11 août 2008

Magique savane


Oldonyo Lengai, la maison de Dieu selon les Maasai, entre en eruption l'ete dernier, il est calme depuis maintenant deux mois, mais on pouvait encore voir de la fumee en son sommet et on a traversee des coulees de lave sechees




Chez les Massai






Poussiere poussiere

Week end dans la savane pour un safari jusqu'au lac Natron... Safari hors des sentiers battus, hors des parcs nationaux, on se serait parfois cru seul au monde (enfin avec les girafes et les massai)

Toute petite a cote de ce geant de baobab

Notre carosse, the jeep, riviere, dunes de sables, zebus, rien ne l'arrete ! Elle a meme fait la course avec les girafes

Le zebu en question

Le resultat.. non non je n'ai pas bronze, seulement une bonne couche de poussiere, et en prime les cheveux crepes par 3h de jeep dans la poussiere... et les yeux tout rouge, et le tee-shirt blanc devenu marron... mais c'etait genial

Apres la poussiere, l'eau fraiche. Au milieu du desert, une oasis de fraicheur, un peu de marche les pieds dans l'eau, et ensuite baignade sous la cascade, eau tiede, rechauffe par le volcan... remou, massage, l'aquatonic dans la savane !

Camping au milieu des babouins et reveil au petit matin par de mysterieux zoiziaux...

mardi 5 août 2008

Les transports en commun africains, mission dala-dala

A savoir qu'ici il n'y a pas d'horaires, on ne part que quand c'est plein. Après, les notions de remplissage sont relatives. Au bout de 20 minutes, j'estime que c'est plein; tous les sièges sont occupés. On peut partir peut-être. Vague espoir… Mais celui chargé de remplir le bus n'est pas d'accord avec moi on dirait, et continue à crier, siffler et alpaguer les gens dans la rue. Il réussira à en caser le double ! On serre les fesses sur la banquette et ça libère de la place, trois sièges = cinq personnes, il ne fait pas bon d'être gros dans cette contrée, on découvre de nouveaux siègent entre les rangées, et s'ajoute à cela des personnes debout pour boucher le peu d'espace qu'il reste. J'ai de la chance, je suis entre Clotilde et la fenêtre. Elle un peu moins, coincée à côté d'un ivrogne (pas moi, de l'autre côté). Devant aussi ça sent l'alcool. Le bus est plein à craquer, on peut démarrer. On ressent chaque aspérité du tarmac, et elles ne sont pas des plus lisses les routes africaines. On est assises sur la dernière rangée, collées à la vitre arrière, et quand ils ouvrent le coffre, on a l'impression que tout part avec. La carrosserie est épaisse comme du papier à cigarette. Les freins font vraiment un bruit étrange. Ca téléphone dans tous les sens. Un bébé pleure. Je crois que je le comprends. Arrêté par les policiers, pas de souci, quelques billets dans la poche du monsieur à la casquette et on peut repartir. Notre mission c'est de ne pas louper l'arrêt. Ca crie mesarani, c'est pour nous. Reste à faire lever tout le monde pour pouvoir atteindre la sortie et descendre. On nous lâche finalement au bord de la route, les fesses encore toutes vibrantes.

dimanche 3 août 2008

De l'importance du vaccin anti-rabbique

Voila, depuis un mois maintenant je vis 24h sur 24 avec l'energumene ci dessous... Vous l'avez pense, je vous le confirme, ce n'est pas tous les jours facile (Clotilde proteste). Mais on s'habitue, et puis qu'est ce que je m'ennuirais sans elle !

Bon la elle est un peu plus d'humeur (les cachets)

Autour de nos cous ce sont des colliers massai...

A dos de dromadaires (une seule bosse)

Partie au depart a Meserani pour visiter une ferme aux serpents et crocodiles, on s'est finalement retrouvees dodelinantes sur le dos de ces nobles betes




Au detour d'une ruelle


On a craque pour les bananes, comme tous les jours en fait, j'en ai plus mange en un mois que dans toute ma vie je crois

Fashion Afrique

Je suis partie avec le minimum niveau fringues, alors avec Clo on a fait un peu de shoopping

Classe mannequin


Les chaussures ca fait tache je sais... et mon armoire n'est pas des plus rangee

lundi 28 juillet 2008

Chevauchee africaine

Petit week end en terres Massai pour un article, il fallait bien tester les activites...


Sur le toit de l'etable

Clo nous a quand meme fait une belle frayeur, partant au galop sur son pas super fidele destrier Saving blue, et finissant dans les hautes herbes, un brin contusionnee. Mais la chevauchee etait belle.